Avricourt

Gentilé : Les avricourtois (es)

Origine : Diviscort en 1210, Deviscort, Deniscort, Devicort, Denicourt. À partir du XVIIIe siècle : Auricourt ou Avricourt.
Nom de personne + court en latin « curtis » : « La ferme de Denis ».

Superficie : 7 km2

Population (municipale au 1er janvier 2020) : 260 habitants

Son histoire

La D934 sépare la commune au nord de Margny-aux-Cerises et de Beaulieu-les-Fontaines. Le territoire de la commune forme une plaine couverte de bois vers le sud. Géographiquement, la commune est sur un terrain humide.


L’Avre a deux sources :
  • la « Flaque à Brebis » sur le territoire d’Amy vers la ferme de Sébastopol ;
  • La source est à Amy près de la ferme d’Haussu.

L’Avre est grossie par d’autres affluents et se jette dans la Somme.

L’Avre qui traverse le village a donné son nom à la commune.
Cette petite rivière tire sont nom du mot curtis qui à l’époque mérovingienne, désigne un domaine rural ou simplement un enclos autour d’une habitation.

Le nom primitif de Diviscurt a été donné au début du XIIe siècle (charte de la fondation de l’église par Simon I de Vermandois, évêque de Noyon et Tournay) et désignerait une enceinte sacré.
Donc le nom d’Avricourt a subi des altérations successives : Diviscort en 1210, puis Deviscort, Deniscort puis Devicort, Denicourt, au début du XIIIe siècle. Ce n’est que vers le milieu du XVIIe siècle que le nom de Auricourt ou Avricourt commença à prévaloir.


L’église fut construite en 1610 pour remplacer une chapelle, puis réparée en 1825. Une plaque encastrée dans le mur du chevet porte la mention “Bâti en 1610 réparé sur ordre de M. le Comte de Louvencourt 1625”, des dates qui peuvent s’appliquer effectivement au reste de l’édifice, excepté la partie centrale de la façade.
Construite en pierres de taille et en briques, l’édifice superpose un portail de plein cintre et une fenêtre rectangulaire. L’accent est mis sur la clef du portail qui est attribuée à la moitié du XVIIIe siècle. L’église est la seule du secteur à ne pas avoir été endommagée par les bombardements entre 1914 et 1918, le front étant à Beuvraignes.

Il y avait plusieurs fiefs à Avricourt ; le fief de Denicourt, le plus important, qui comprenait le château ; et celui du Petit Ourscamp relevant de l’abbaye d’Ourscamp.
Le possesseur de Denicourt avait un manoir. Ce château fut construit en brique rouge en 1540 et l’édifice primitif fut remplacé. Puis les propriétaires se sont succédés en ces lieux. Au XIXe siècle, le château fut acheté par Louis Balny, né en 1811. Il le restaura car l’édifice était en mauvais état et essaya de reconstituer l’ancien domaine. Le château fut rasé en mars 1917 par les Allemands. À la place du château, une grande maison bourgeoise a été reconstruite avec les dommages de guerre. Aujourd’hui, il reste une partie des murs d’enceinte et un parc arboré en plein cœur du village.
Cette famille acheta le titre de noblesse, d’Avricourt, en 1877. Louis Balny a quatre enfants et deux d’entre eux laisseront une marque dans la mémoire. L’un des fils, Gaston Balny, devient maire de la commune.

Adrien Balny d’Avricourt (1849-1873), quant à lui, né à Noyon, fera carrière dans la marine. Il devient enseigne de vaisseau puis capitaine de navire à une époque, le début de la IIIe République, durant laquelle la France réalise son expansion coloniale en Afrique et en Extrême-Orient. Adrien, au service de son pays, participe donc à la conquête de la Cochinchine et du Tonkin, ces régions qui deviendront, au fil des ans et de l’histoire, l’Indochine puis le Vietnam. Il se fait remarquer par ses exploits au large du Tonkin et dans le delta du Fleuve rouge. Cependant, le 21 décembre 1873, à des milliers de miles de son village et des siens, il trouve la mort dans une embuscade. Il n’a alors que 24 ans. Ses restes ont été ramenés et, désormais, Adrien Balny d’Avricourt repose dans le cimetière communal.
Son nom n‘a pourtant pas été oublié et a continué de courir les mers et les océans. Trois vaisseaux de la marine nationale l’ont successivement reçu en baptême : un torpilleur en 1884, un aviso-canonnière en 1921 et, en 1970, un aviso-escorteur. Enfin, à Amiens, le Centre de préparation militaire de la marine porte également son nom et ses armoiries depuis 1975. Les armoiries de Balny sont celles d’Avricourt.

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